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Mystérieuse et rayonnante, l’Étoile Flamboyante occupe une place singulière dans l’univers maçonnique. Présente sur le Tapis de Loge, le tablier du Compagnon ou certains bijoux symboliques, elle fascine autant par sa forme que par sa lumière. Depuis le XVIIIe siècle, l’Étoile Flamboyante s’impose comme un repère visuel et initiatique majeur, au croisement du symbole, du nombre et du tracé. Pentagramme chargé de sens, parfois orné de la lettre G, elle évoque tout à la fois la Géométrie, le Génie créateur et la Gnose. Plus qu’un ornement, l’Étoile Flamboyante ouvre une voie. Une voie géométrique vers la Connaissance.

1. L’Étoile Flamboyante en franc-maçonnerie : apparition, diffusion et enracinement

L’Étoile Flamboyante n’est pas née dans le temple maçonnique. Dès le Moyen Âge, le pentagramme apparaît dans les carnets de bâtisseurs, les vitraux, les pavements des cathédrales. Il guide la main de l’ouvrier, révèle l’équilibre d’un chœur ou la tension d’une voûte. Présent à la fois comme motif décoratif et comme figure de mesure, il porte déjà une charge symbolique, même diffuse.

 

Une fenêtre de l’Église San Juan à Castrojeriz

Une fenêtre de l’Église San Juan à Castrojeriz (Espagne) 

Quand l’Étoile Flamboyante est-elle apparue en franc-maçonnerie ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne figure pas dans les textes opératifs anciens, comme les Old Charges rédigés entre le XIVe et le XVIIe siècle. Elle n’apparaît pas non plus dans les premiers documents de la franc-maçonnerie spéculative, pas plus que dans les Constitutions d’Anderson de 1723. Son apparition symbolique semble liée au fameux Discours du Chevalier de Ramsay [ici lien pour l’article Nos Colonnes sur Ramsay], prononcé à Paris en 1736 et publié l’année suivante. Le chevalier de Ramsay y évoque « une étoile flamboyante qui nous éclaire dans les ténèbres ». Il ne précise ni sa forme ni sa fonction, mais le lien est posé : lumière – étoile – initiation.

La symbolique se développe rapidement. Dès le milieu du XVIIIe siècle, plusieurs rituels de la franc-maçonnerie continentale intègrent l’Étoile Flamboyante dans le réception au grade de Compagnon. Pourquoi l’Étoile Flamboyante est-elle liée au grade de Compagnon ? Parce que ce grade marque un passage : celui où le maçon ne reçoit plus passivement la lumière, mais apprend à la chercher, à la construire, à la tracer. L’Étoile Flamboyante devient alors le guide de cette quête intérieure, une lumière active, orientée, structurée.

On la retrouve sur les Tapis de Loge, les tableaux de grade, les bijoux, les frontons de Temple, et souvent sur les tabliers du second grade. Sa fonction est de signaler un changement d’état : de l’Apprenti qui découvre, au Compagnon qui cherche.

Pourquoi parle-t-on d’Étoile Flamboyante ? Le terme ne renvoie pas uniquement à une intensité lumineuse. Il évoque une clarté vivante, vibrante, presque incandescente — une lumière qui ne fige rien, mais éclaire ce qui est en devenir. Une lumière de transformation. Et si cette Étoile Flamboyante prend la forme d’un pentagramme, ce n’est pas un hasard. Figure antique, héritée des traditions pythagoriciennes, elle introduit la question de la proportion, de la mesure, de la géométrie vivante. L’Étoile Flamboyante n’est pas un simple motif : elle est un code, un tracé, une clef.

Ainsi, l’Étoile Flamboyante n’est pas un accessoire. Elle est une énigme silencieuse, une lumière initiatique, un seuil intérieur. Un symbole qui, depuis bientôt trois siècles, éclaire le chemin de celles et ceux qui osent avancer — non en ligne droite, mais par élévations successives.

2. La lettre G au cœur de l’Étoile Flamboyante : Dieu, Gnose ou Géométrie ?

Que signifie la lettre G au centre de l’Étoile Flamboyante ? C’est une des questions les plus fréquemment posées par les visiteurs du Temple comme par les jeunes initiés. Placée au cœur de l’Étoile Flamboyante dans de nombreux rituels du grade de Compagnon, cette lettre, apparemment unique, concentre en réalité plusieurs significations. Et c’est sans doute là ce qui fait sa force.

Pour certains, surtout dans la tradition anglo-saxonne, le G désigne God, Dieu, affirmant ainsi la dimension spirituelle — voire théiste — de l’engagement maçonnique. D’autres y voient la Gnose, c’est-à-dire la connaissance intérieure, intuitive, transmise par le symbole et l’expérience plus que par l’étude. D’autres encore, en particulier dans de nombreux rituels continentaux, identifient le G à la Géométrie, présentée comme « la science la plus utile aux maçons ».

Ces interprétations sont-elles incompatibles ? Certainement pas, car dans une logique symbolique, ce qui est polysémique n’est pas confus : c’est juste fécond. Le G comme Géométrie n’exclut pas Dieu, bien au contraire, si l’on considère le Grand Architecte de l’Univers comme le principe même de l’Ordre cosmique. Plusieurs rituels du grade de Compagnon évoquent d’ailleurs « le Grand Géomètre de l’Univers». Et dans ce cas, la Gnose devient moins une doctrine qu’une manière d’habiter ce monde ordonné, de le lire, de l’approcher.

Pourquoi cette lettre est-elle insérée dans l’Étoile Flamboyante ? Parce qu’elle en devient le centre, la source et la clef. L’Étoile Flamboyante rayonne depuis ce G — elle n’est pas une lumière diffuse, mais une lumière orientée, émanant d’un point intelligible. Ce point n’est pas défini une fois pour toutes. Il reste ouvert, vibrant, interprétable. C’est pourquoi certaines représentations remplacent le G par la lettre hébraïque Yod, première lettre du Nom divin (Tétragramme). Là encore, le centre n’est pas une réponse : c’est une invitation.

Dans la tradition du grade de Compagnon, l’Étoile Flamboyante oriente le regard vers une source. La lettre G, au cœur de cette figure, n’est pas un monogramme figé : elle est un symbole vivant. Elle parle à chacun selon son niveau de compréhension, selon sa tradition, selon son chemin. Elle est le centre d’un pentagramme qui, lui-même, est le fruit d’un tracé. Le centre du centre.


3. Le pentagramme et le Nombre d’Or : une géométrie vivante

Pourquoi l’Étoile Flamboyante prend-elle la forme d’un pentagramme ? Parce que cette figure à cinq branches, que l’on peut tracer à la règle et au compas seuls, recèle une richesse géométrique et symbolique exceptionnelle. Elle appartient à la tradition pythagoricienne, où elle servait de signe de reconnaissance entre initiés. Mais surtout, elle permet — par le simple tracé, sans aucun calcul — de faire apparaître une proportion particulière : le Nombre d’Or.

spirale du nombre noir

La spirale du Nombre d’Or

Comment le Nombre d’Or se révèle-t-il dans l’Étoile Flamboyante ? Il ne s’agit pas d’une spéculation tardive, mais d’une propriété intrinsèque du pentagramme. Chaque intersection, chaque rapport entre segments dans cette figure révèle la divine proportion, parfois appelée Phi (1,618…). Et ce, sans qu’il soit nécessaire de connaître sa valeur mathématique. Le Compagnon qui trace l’Étoile Flamboyante en respectant les lois du Trait découvre, sans le nommer, ce rapport harmonique que l’on retrouvera plus tard dans l’architecture sacrée, la peinture, ou encore certains manuscrits médiévaux.

De nombreux tracés médiévaux, dans les carnets de maîtres d’œuvre ou les marges de manuscrits liturgiques, témoignent de cette présence silencieuse du pentagramme. Non comme un emblème, mais comme une structure. Il se glisse dans l’ornement d’un portail, dans l’architecture d’une rosace ou d’un dallage. À l’époque gothique, certaines loges de tailleurs de pierre le transmettent peut-être comme clef d’harmonie, sans jamais l’exhiber. La figure n’est pas un symbole. Elle est un outil.

4. Le Nombre d’Or : entre mythe, science et symbolisme maçonnique

Pourquoi le Nombre d’Or fascine-t-il autant ? Au XXe siècle, le Nombre d’Or devient pour certains une obsession. Des auteurs comme Matila Ghyka, dans son ouvrage Le Nombre d’Or (1931), en font une clé universelle, censée régir l’architecture, la musique, les traditions spirituelles et les symboles maçonniques. Pour ces héritiers du pythagorisme, souvent proches des milieux ésotériques, tout s’explique par cette proportion cachée, présente partout, même là où rien ne l’indique. L’Étoile Flamboyante devient alors la preuve éclatante d’un savoir oublié, presque sacré.

À l’opposé, des historiens de l’art comme Ernst Gombrich, dans The Sense of Order (1979), appellent à la prudence. Ils rappellent qu’aucune source fiable ne permet d’affirmer que les bâtisseurs antiques ou médiévaux aient consciemment utilisé le Nombre d’Or. Pour eux, voir Phi partout relève plus de la projection contemporaine que d’une tradition authentique. Loin de l’enthousiasme des ésotéristes modernes, leur approche défend une lecture documentée, rigoureuse, parfois désenchantée.

Mais le Compagnon doit-il connaître Phi pour comprendre l’Étoile Flamboyante ? Certainement pas. C’est là l’un des secrets les plus subtils du symbolisme géométrique : l’intelligence du geste précède la connaissance des formules. Par l’Art du Trait, un ouvrier illettré pouvait retrouver cette proportion par le tracé, sans jamais poser une équation. Et peut-être est-ce là ce que la franc-maçonnerie a voulu transmettre : une voie de connaissance incarnée, silencieuse, accessible à tous ceux qui travaillent avec justesse.

Rosace Nord du transept de la cathédrale d’Amiens

Rosace Nord du transept de la cathédrale d’Amiens 

Tracer l’Étoile Flamboyante, c’est donc faire apparaître une harmonie cachée. Une beauté qui ne s’impose pas, mais qui se révèle. Et si cette beauté touche parfois à l’élégance, ce n’est pas une coïncidence : plusieurs physiciens contemporains, de Dirac à Penrose, affirment que les lois les plus fondamentales de l’univers sont aussi les plus élégantes. L’Étoile Flamboyante ne démontre rien. Elle montre. Elle ouvre.

Ce langage de la proportion, fondé sur les rapports du Nombre d’Or, irrigue toute l’architecture sacrée du Moyen Âge. L’étoile à cinq branches, que l’on retrouve dans certains manuscrits, rosaces ou pavements, y servait déjà de guide pour tracer l’espace et en révéler la beauté cachée. Sans être spécifiquement maçonnique, cette présence médiévale souligne la permanence d’un même idéal : donner forme à l’invisible par la mesure, l’équilibre, la lumière.

Conclusion — L’Étoile Flamboyante : une lumière qui ne s’impose pas

Dans l’univers maçonnique, nombreux sont les symboles. Mais peu possèdent, comme l’Étoile Flamboyante, ce pouvoir de conciliation entre le visible et l’intelligible, entre la main de l’ouvrier et la pensée du philosophe. Elle ne proclame rien, n’impose aucun dogme. Elle invite. Elle trace un chemin. À qui veut bien la contempler sans hâte, elle enseigne une autre manière de comprendre : par le tracé, par le silence, par l’élégance d’une lumière qui naît de l’ordre.

Qu’elle évoque la Géométrie, la Gnose ou la Présence divine, l’Étoile Flamboyante demeure, dans le cœur du franc-maçon, une image vivante. Une étoile à cinq branches, mais aux mille facettes.

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sculpture franc-maçonne étoile a 6 branches nos colonnes

 

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FAQ — L’Étoile Flamboyante en franc-maçonnerie

1. À quel moment l’Étoile Flamboyante apparaît-elle dans le parcours maçonnique ?

Elle est introduite au grade de Compagnon. À ce stade, elle symbolise l’entrée dans une phase plus structurée du chemin initiatique, où l’apprenant est invité à exercer sa raison, sa rigueur et sa capacité de discernement.

 

2. Pourquoi l’Étoile Flamboyante a-t-elle cinq branches ?

Le pentagramme est une figure géométrique obtenue à la règle et au compas. Il repose sur le proportions harmonieuses du Nombre d’Or. Dans la tradition maçonnique, cette structure renvoie à l’idée d’un ordre intelligible du monde, à la jonction du symbolisme opératif et spéculatif.


3. Quelle est la différence entre l’Étoile Flamboyante et une simple étoile à cinq branches ?

L’Étoile Flamboyante n’est pas seulement une forme : c’est un symbole actif. En loge, elle est souvent placée à un endroit stratégique (au-dessus du pavé mosaïque ou à l’Orient) et inclut la lettre G. Elle renvoie à la lumière intérieure, à la recherche de sens et à la capacité de l’homme à penser, tracer et ordonner.


4. Pourquoi parle-t-on de “flamboyante” ?

Le qualificatif “flamboyante” renvoie à la lumière rayonnante qu’elle évoque. Ce n’est pas une lumière matérielle, mais une lumière intellectuelle ou spirituelle, qui éclaire le chemin de l’initié sans jamais s’imposer.


5. Que signifie la lettre G placée au centre de l’Étoile Flamboyante ?

La lettre G est interprétée de plusieurs façons selon les rites : elle peut désigner la Géométrie, Dieu (God), le Grand Architecte ou encore la Gnose. Elle souligne l’idée que le centre de l’étoile est porteur d’une vérité à déchiffrer — non imposée, mais révélée à celui qui cherche avec méthode.


6. L’Étoile Flamboyante est-elle encore pertinente aujourd’hui ?

Oui, car elle incarne une pédagogie du discernement. Dans un monde saturé d’images et de discours, elle invite à retrouver la rigueur du tracé, la clarté des formes, et l’intelligence du geste. Elle ne délivre pas un message : elle enseigne une méthode.


7. Pourquoi l’Étoile Flamboyante est-elle associée au grade de Compagnon plutôt qu’à celui d’Apprenti ou de Maître ?

Parce que le Compagnon est celui qui commence à parcourir le monde, à observer, comparer, structurer. L’Étoile Flamboyante est un repère sur ce chemin : elle marque le passage d’une réception passive à une recherche active. Elle invite à l’étude, à l’exactitude, au travail conscient.


8. L’Étoile Flamboyante a-t-elle un sens universel, au-delà des croyances particulières ?

Oui. Quelle que soit la sensibilité de celui qui la contemple, l’Étoile Flamboyante parle d’intelligence, de mesure et d’harmonie. Elle incarne une forme d’ordre compréhensible par l’esprit humain, indépendamment de tout cadre religieux. C’est un symbole de clarté, non de dogme.


9. L’Étoile Flamboyante a-t-elle un lien avec la tradition pythagoricienne ?

Oui, le pentagramme était déjà un symbole majeur chez les Pythagoriciens, qui voyaient en lui l’harmonie de l’univers. La tradition maçonnique hérite en partie de cette vision : une géométrie signifiante, dans laquelle le tracé devient le support d’un enseignement rationnel et spirituel.

 

07 julio, 2025
Etiquetas: Symbolisme